J’ai été profondément touchée par le livre Quand le corps dit non du Dr Gabor Maté. Dès les premières pages, j’ai senti une résonance intérieure : l’auteur explorait avec bienveillance ce que mon propre corps m’avait appris « à la dure » au fil des années. Cet ouvrage aborde le lien intime entre le stress chronique, les émotions refoulées et la maladie avec une érudition empreinte de compassion. Gabor Maté y mêle explications scientifiques accessibles et histoires humaines poignantes. Ce qui m’a permis de mettre des mots clairs sur des ressentis longtemps tus. Page après page, j’ai pris conscience que mes douleurs n’étaient pas qu’une fatalité médicale isolée. Mais sans contestes, l’expression d’un « non » que je n’avais jamais osé formuler autrement.
C’est dans cet esprit que je vous propose cette chronique. Je souhaite y partager les prises de conscience qu’une telle lecture peut susciter. L’importance d’écouter les messages du corps, de reconnaître nos émotions enfouies, et de comprendre avec lucidité, mais sans jugement, comment certains profils émotionnels peuvent être liés à des maladies chroniques. Loin de toute simplification hâtive, Gabor Maté nous invite à un voyage à la fois scientifique et intime vers une meilleure compréhension de nous-mêmes, pour « défendre notre propre santé » en apprenant enfin à dire non quand il le faut.
Le stress caché qui ronge le corps
Le Dr Maté part d’un constat simple en apparence :
« Quand nous avons été empêchés d’apprendre à dire non, nos corps peuvent finir par le dire pour nous »
Dr Gabor Maté
Cette phrase-choc résonne comme un fil rouge tout au long du livre. Elle exprime de façon imagée une vérité profonde :
Bien souvent, la maladie survient lorsque nous avons trop longtemps tu nos besoins et nos émotions.
Le stress dont il est question ici n’est pas seulement celui des événements externes, des échéances ou des tracas du quotidien. C’est un stress plus insidieux, intériorisé, né de la pression que l’on s’inflige pour être une “bonne” personne, pour ne déranger personne, pour rester fort en toutes circonstances. Ainsi, on peut paraître calme et accommodant en surface, et pourtant porter en soi un tourbillon d’émotions non exprimées. Et, petit à petit, elles érodent l’équilibre du corps.
Une approche scientifique du corps qui dit Non
Gabor Maté s’appuie sur les avancées de la psychoneuroimmunologie. C’est-à-dire, la science qui étudie les interactions entre l’esprit, le système nerveux, le système immunitaire et les hormones. Une science qui montre concrètement comment nos émotions affectent notre santé physique. Par exemple, on sait aujourd’hui que le stress chronique maintient un niveau élevé de cortisol. Et, cet « hormone du stress » finit par affaiblir nos défenses immunitaires. C’est pourquoi il n’est pas rare d’« attraper froid » après une période de tension intense. Epuisé par le surmenage, le corps cède et dit non sous forme d’infection banale.
Mais lorsqu’il s’agit de maladies de longue haleine, comme les maladies auto-immunes, les cancers ou les affections dégénératives, la connexion est moins évidente à établir. Car, ces maladies mettent des années à se développer, souvent silencieusement. Nous nous habituons à nos hauts niveaux de stress et nous les normalisons au point de ne plus les ressentir consciemment. Or, c’est précisément ce stress caché, ignoré parce qu’intégré à notre mode de vie ou refoulé par mécanisme de survie psychique, qui contribue à nous démolir de l’intérieur.
Le corps indissociable de l'esprit
« Ce n’est pas que l’esprit cause la maladie. C’est que l’esprit et le corps sont des aspects inséparables du même organisme vivant. »
Gabor Maté
Autrement dit, il serait vain de vouloir soigner le corps sans tenir compte de l’histoire émotionnelle de la personne. Ni dualisme, ni simplisme ici : l’auteur insiste pour dire que la maladie chronique n’a jamais une cause unique et linéaire. C’est « le résultat de nombreux facteurs interagissant ». Un puzzle complexe où se mêlent prédispositions génétiques, environnement, mode de vie… Et bien sûr, notre manière personnelle de gérer le stress. Dans ce puzzle, les émotions refoulées sont une pièce maîtresse trop souvent négligée par la médecine conventionnelle.
D’ailleurs, Gabor Maté “démystifie” la vision purement biomédicale avec bienveillance. Notamment, en montrant que prendre en compte la dimension émotionnelle n’est pas un retour à l’ésotérisme, mais au contraire un prolongement logique de la science holistique de la santé. Ignorer le lien émotions–physiologie serait se priver d’un outil de compréhension puissant. À l’inverse, reconnaître ce lien permet de redonner du sens à ce que vit le patient, sans le culpabiliser. Et ainsi, de dégager des pistes supplémentaires pour la guérison.
Déceler les sources intérieures de la maladie
Un des apports majeurs de Quand le corps dit non est de nous apprendre à déceler en nous ces fameuses réactions de stress intériorisé. Avons-nous tendance à toujours prendre sur nous sans rien dire ? À vouloir à tout prix être irréprochable, aimable, serviable, au point d’en oublier nos propres limites ? Si oui, nos corps subissent probablement les effets de ces tensions rentrées. Et ce, même si notre esprit conscient n’en a pas idée. Certains signaux d’alerte peuvent nous guider : l’épuisement permanent, des douleurs diffuses inexpliquées, une irritabilité sous-jacente… Et même, cette impression de vivre pour les autres et jamais pour soi.
Ce sont autant de manifestations possibles d’un refoulement émotionnel prolongé. Le Dr Maté nous encourage à les prendre au sérieux. Car à défaut de les exprimer par des mots ou des choix de vie plus sains, c’est notre organisme qui finit tôt ou tard par les somatiser, souvent de façon dramatique. Lorsque le dos se bloque, que le cœur flanche ou que le système immunitaire s’emballe, il est temps de comprendre le message : quelque chose, en nous, dit non à la pression que nous nous infligeons.
Des profils émotionnels liés à certaines maladies
Là où l’ouvrage de Gabor Maté frappe fort, c’est qu’il ne se contente pas de généralités sur l’esprit et le corps. Il plonge dans une analyse détaillée de plusieurs maladies chroniques, étayée par des études cliniques et de nombreuses entrevues avec des patients. Ainsi, le médecin canadien dresse le portrait empathique de ce qu’on pourrait appeler des “profils émotionnels à risque”. Mais, sans jamais tomber dans la caricature ni la fatalité individuelle.
Car, il ne s’agit pas de dire : « Telle émotion cause telle maladie ». Mais de mettre en lumière des schémas de comportement souvent observés chez les personnes atteintes de ces maladies. Des schémas qui contribuent au stress chronique et à la souffrance intérieure. Des éléments qui pèsent indéniablement dans la balance de la santé.
L'exemple parlant de la polyarthrite...
Par exemple, la polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune très douloureuse. Et, elle se retrouve fréquemment chez des individus au tempérament ultra-indépendant, ne voulant jamais déranger ni demander de l’aide. Une étude médico-psychologique citée par le Dr Maté révèle chez ces patients une “hyper-indépendance compensatrice” presque systématique. Comme s’ils avaient intégré l’idée qu’ils doivent tout affronter seuls. D’autres travaux confirment chez les personnes atteintes de PR une tendance marquée au perfectionnisme, à la peur de leur propre colère et au refus de toute hostilité.
On imagine sans peine la pression intérieure qu’un tel profil peut engendrer. Toujours donner le change, ne jamais faillir, retenir en soi frustrations et colères par crainte de déplaire… Le corps, lui, finit par ne plus pouvoir encaisser. Bien sûr, cela ne signifie pas que la personnalité crée la maladie de zéro. Mais elle constitue un terrain propice où le stress chronique érode petit à petit le système immunitaire. Jusqu’à ce que ce dernier « dérape« …
...ou celui de la sclérose en plaques
Dans le cas de la sclérose en plaques (SEP), maladie neurologique évolutive, Gabor Maté note un fait troublant pour 85 % et 90 % des patients. Tous rapportent avoir vécu un événement de stress majeur ou un traumatisme juste avant l’apparition de leurs premiers symptômes. Comme si un choc émotionnel brutal avait fait déborder un vase déjà bien rempli.
Là encore, l’idée n’est pas de blâmer l’individu pour ce qu’il a subi. Mais de souligner combien l’incapacité à faire face à une détresse émotionnelle peut précipiter le corps dans une décompensation. La SEP survient souvent chez des personnes jeunes, en pleine construction, mais obligées de “tenir bon” coûte que coûte… Jusqu’au moment où, progressivement, elles ne peuvent plus faire face. Ce profil-type, le Dr Maté le décrit avec beaucoup d’humanité. Ce sont des personnes qui, longtemps, ont « tout géré » en serrant les dents, jusqu’à l’épuisement. Alors, la maladie impose une pause forcée. Un non catégorique du corps, là où l’esprit s’obstinait à continuer comme si de rien n’était.
Un panel de pathologies que le corps utilise pour s’exprimer
Et, que dire des cancers ? Le livre aborde notamment le cas des cancers du sein, du poumon, de la peau, ou encore de la prostate. Un trait marquant qui ressort de diverses études est la prépondérance d’une personnalité caractéristique chez les patients. Ces personnes semblent faciles à vivre, patientes, toujours conciliantes. Mais avec une différence cruciale : elles n’extériorisent pas leurs émotions négatives. Elles gardent tout en dedans, notamment leur colère et leur tristesse. Tout en affichant au monde un masque de parfaite acceptation. Or, il apparaît que ce profil émotionnel de “colère rentrée” peut avoir un coût sévère sur la santé.
Une étude suivie pendant dix ans et mentionnée par Gabor Maté a montré un fait saisissant : les personnes qui refoulaient systématiquement leur colère avaient un risque de cancer multiplié par 40 par rapport à celles qui l’exprimaient librement. Un facteur qu’on ne peut certainement plus se permettre d’ignorer. De même, chez des hommes ayant développé un cancer du poumon, ceux qui admettaient ne pas savoir exprimer leurs émotions avaient un taux de mortalité cinq fois plus élevé que les autres. Ces chiffres donnent le vertige, et invitent à regarder d’un œil neuf certaines injonctions sociales à “rester positif à tout prix” ou à “ne pas se plaindre”. Injonctions qui, poussées à l’extrême, peuvent littéralement nous ronger de l’intérieur.
Comme la maladie de Charcot
Un exemple particulièrement émouvant dans Quand le corps dit non concerne la maladie de Charcot (SLA, sclérose latérale amyotrophique). Les médecins qui soignent ces patients l’observent depuis longtemps : leurs malades de SLA sont presque toujours décrits comme des êtres extrêmement gentils, serviables et altruistes. Ce ne sont pas de simples anecdotes, mais un constat suffisamment répété pour qu’un groupe de neurologues ait un jour présenté une étude intitulée sans détours « Pourquoi les patients atteints de SLA sont-ils si gentils ? ». Bien sûr, la gentillesse en soi n’est pas une pathologie. Et il serait absurde de suggérer que la bonté “cause” cette effroyable maladie.
Cependant, on ne peut s’empêcher de remarquer, que ces personnes ont souvent en commun de ne jamais demander d’aide et de ne jamais se plaindre, même face aux pires difficultés. Elles donnent sans compter, s’oublient elles-mêmes, parfois au point d’en devenir addict au service des autres ou au travail. En effet, beaucoup étaient des acharnés du devoir avant que la maladie ne les frappe. La SLA, qui prive peu à peu le corps de tous ses moyens, apparaît alors tragiquement comme l’ultime situation où ces personnes n’ont plus d’autre choix que de recevoir de l’aide. Un “non” absolu du corps à des années de sacrifice de soi.
L’histoire de notre esprit et celle de notre corps ne font qu’une
Là encore, le propos de l’auteur est nuancé et compatissant : il ne jette pas la pierre aux malades en disant “vous avez trop été gentils, voilà le résultat”. Il montre plutôt à quel point nos qualités poussées à l’excès peuvent devenir notre prison. Et que la clé réside dans l’équilibre : aimer et aider, oui, mais sans s’oublier soi-même au point d’y laisser sa santé.
À travers ces exemples et bien d’autres (asthme de l’enfant, maladies inflammatoires de l’intestin, Alzheimer…), Quand le corps dit non illustre brillamment combien les émotions inexprimées et le stress chronique prolongé pèsent sur notre organisme. La lecture de ces pages ne laisse pas indemne. Elle émeut, elle interpelle, mais elle apporte aussi un profond soulagement. Celui de comprendre enfin que : non, ce n’est pas “tout dans la tête”, mais que oui, l’histoire de notre esprit et celle de notre corps ne font qu’une. Pour beaucoup de lecteurs, cette prise de conscience a valeur de révélation. On comprend soudain que prêter attention à nos blessures émotionnelles n’est pas un luxe de doux rêveur. Mais bien une composante essentielle de notre santé globale.
Quand mon corps a dit « non » : une résonance personnelle
Lire ce livre a remué en moi des souvenirs et des émotions intenses, tant les cas évoqués faisaient écho à mon propre parcours. Atteinte de fibromyalgie depuis l’âge de 13 ans, j’ai longtemps ignoré les signaux de mon corps. Ou plutôt, je les ai minimisés, rationalisés, couverts d’un vernis de “tout va bien” jusqu’à ce qu’ils deviennent assourdissants. « Mon corps me dit souvent non, et je continue d’avancer. Je n’apprends pas » confie Natalie, l’une des patientes citées par Gabor Maté. Ces mots m’ont bouleversée : ils auraient pu être les miens. À plusieurs reprises, la fibromyalgie a brusquement stoppé ma course folle, m’obligeant à m’aliter, à annuler des engagements, à subir le non de mon corps parce que je ne savais pas le dire moi-même. Chaque poussée de douleur était comme un rappel brutal : prends soin de toi, respecte tes limites, ou tu ne pourras plus rien faire du tout.
Pendant longtemps, j’ai vécu ces épisodes comme des injustices ou des coups du sort. Je m’en voulais de “faiblir”. J’étais frustrée de ne pas pouvoir continuer à tout mener de front comme je l’aurais souhaité. Ce livre est tombé entre mes mains à un moment charnière, alors que j’entamais justement un travail de libération émotionnelle pour aller mieux. Sa lecture a agi comme un miroir bienveillant. Je me suis reconnue dans ces descriptions de personnes incapables de dire non, toujours prêtes à endosser de nouvelles charges sans se plaindre. J’ai aussi reconnu mes émotions refoulées que j’avais accumulées en silence et qui me brûlaient encore de l’intérieur. Comprendre que mon corps n’était pas mon ennemi, mais qu’au contraire il cherchait à me protéger, à attirer mon attention, a été une profonde source d’apaisement. Au lieu de haïr mes symptômes, j’ai pu commencer à les écouter comme on écouterait un ami inquiet tentant de nous ouvrir les yeux.
Ce n’étais pas (vraiment) dans ma tête !
Sur le plan scientifique, les éclairages de Gabor Maté m’ont aussi aidée à déculpabiliser. J’ai appris, références à l’appui, que des traumatismes émotionnels ou un stress prolongé pouvaient amplifier les douleurs chroniques de maladies comme la fibromyalgie. Ce n’était donc pas “dans ma tête” au sens péjoratif souvent entendu. Mais cela impliquait que mes émotions avaient un rôle réel dans la perception de la douleur. Et que travailler sur ces émotions, les reconnaître, les exprimer, pouvait réellement m’aider physiquement. Ce savoir a renforcé ma détermination à poursuivre sur le chemin de la thérapie et de la reconnection à moi-même, sans honte ni doute.
En filigrane, Quand le corps dit non m’a offert une forme de légitimité : celle d’avoir le droit de dire “stop”, de poser mes limites, et de prendre soin de mon être tout entier pour aller mieux. Non, ce n’est pas “être faible” que d’écouter ses larmes, sa colère ou son épuisement. C’est au contraire un acte de courage et d’amour-propre. C’est choisir de ne plus se maltraiter en silence.
Je referme ce chapitre personnel avec gratitude, car si la maladie a été un maître sévère, elle a aussi été, comme Gabor Maté le formule en substance, un messager sur mon chemin de vie. Et grâce à des lectures comme celle-ci, j’ai pu avancer avec un peu plus de compréhension et de compassion envers moi-même. Pour arriver, après 22 ans de souffrances, à être totalement libérée de cette fibromyalgie !
Vers un nouvel art de vivre avec soi-même
En refermant Quand le corps dit non, on ne peut s’empêcher de respirer un grand coup. Ce n’est pas un livre “de plus” sur le développement personnel ou la santé au naturel : c’est une œuvre à part, qui marque durablement son lecteur. Gabor Maté réussit le pari d’être à la fois le médecin qui explique et le confident qui comprend. On en ressort avec une vision élargie de la santé, où les notions de responsabilité personnelle et de bienveillance envers soi occupent une place centrale. L’auteur ne nous dit pas qu’il suffit d’avouer sa colère pour guérir miraculeusement d’un cancer. Ou que tout trauma non verbalisé mènera forcément à la maladie. Son propos est bien plus nuancé et respectueux de la complexité de chacun.
En revanche, il nous invite clairement à reprendre notre pouvoir sur ce qui peut l’être : nos choix de vie, notre façon de gérer le stress, notre capacité à dire oui ou non en accord avec notre vérité intérieure. En filigrane, Quand le corps dit non est un appel à l’authenticité. Authentique envers les autres, mais d’abord envers nous-même. Reconnaître ce que l’on ressent réellement, au lieu de le balayer sous le tapis du “tout va bien”.
En accueillant ses émotions : même la colère
Cela passe par accepter de vivre nos émotions, y compris celles qui dérangent. La colère, par exemple, n’a pas bonne presse. Surtout chez les personnes « trop gentilles ». Et pourtant, exprimée sainement, elle peut être salutaire.
« La colère n’implique pas nécessairement des actes hostiles .»
Dr Gabor Maté
On peut sentir monter en soi cette énergie qui dit qu’une limite a été franchie, sans pour autant blesser qui que ce soit. L’important est de ne pas l’étouffer. Apprendre à dire “Je ne suis pas d’accord”, “Ça, je ne le supporte pas”, ou tout simplement “Non, pas cette fois” : voilà un véritable entraînement pour nombre d’entre nous. Et sans doute l’un des meilleurs antidotes au stress destructeur. Car si nous ne laissons pas sortir la vapeur de la cocotte-minute émotionnelle, tôt ou tard c’est la cocotte elle-même qui explose… et c’est notre santé qui en paie le prix.
Comprendre son corps : un premier pas vers la reconstruction
En conclusion, Quand le corps dit non de Gabor Maté est un ouvrage incontournable pour quiconque s’interroge sur les liens entre l’esprit et le corps, entre notre histoire émotionnelle et notre état de santé. C’est à la fois une synthèse scientifique rigoureuse qui s’appuyant sur des décennies de recherches en neurosciences, immunologie et endocrinologie. Mais aussi, et surtout, c’est un livre profondément humain, accessible à tous. L’érudition n’y étouffe jamais l’empathie, ce qui le rend d’autant plus percutant. Il ne promet pas de recette miracle, mais offre quelque chose de plus précieux : une prise de conscience. Celle que nous avons le droit et le devoir de nous écouter, de poser nos limites, et d’accueillir nos émotions comme des alliées plutôt que des ennemies.
En refermant ce livre, on se surprend à envisager un nouvel art de vivre, où prendre soin de soi, corps et âme, n’est ni égoïste ni optionnel, mais indispensable et salutaire.
Puissions-nous apprendre à entendre les murmures de notre corps avant qu’il n’ait à crier « non » trop fort.
Chaque petit pas vers une meilleure écoute de soi est, je le crois, un pas sur le chemin de la guérison. Et ce chemin, aussi sinueux soit-il, en vaut la peine. Car au bout, c’est la vie qui nous attend, plus légère et plus vraie.
Merci pour cet article qui m’aide à comprendre l’apport de Gabor Mate. Je suis en train d’accepter l’idée que le stress ne soit pas uniquement lié à nos rythmes extérieurs effrénés mais aussi à une pression plus intérieure, diffuse et constante. Je vais me procurer ce livre qui me semble aussi rigoureux et passionnant, et que tu as si bien su présenter 🙏
Merci pour ce super article. Il met en lumière beaucoup de choses qui résonnes profondément avec mes convictions.
J’étais déjà intrigué par ce livre qui figure dans ma longue liste d’ouvrage que je souhaite découvrir encore et ton article n’a fait que booster cette envie.
Le stress et la pression qu’on s’inflige à soi même et sans doute la vrai grande maladie du siècle.
Le corps finit toujours par exprimer ce que l’on refoule, cela fait écho à beaucoup de choses pour moi dans mes domaines.
Le passage sur l’unité entre le corps et l’esprit est particulièrement éclairant, tout comme celui sur le fait de reprendre notre pouvoir. J’aime beaucoup cette idée, parce qu’elle rappelle que reprendre contact avec ses limites, ses besoins et ses émotions n’est pas un acte de faiblesse mais un acte de reconquête intérieure. Et c’est un acte nécessaire.
J’aime ta conclusion. J’espère sincèrement que, comme tu le dis, nous saurons entendre les murmures de nos corps avant qu’ils n’aient besoin de dire non trop fort.