Parce que le blog Chemin de Vies existe grâce à lui et à sa formation, j’ai décidé de relever le défi d’Olivier Roland : « Les 3 livres qui ont changé ma vie ». En tant que lectrice invétérée, j’apprécie beaucoup son site Des Livres pour changer de vie. D’ailleurs, mon article préféré est celui-ci : Les quatre accords toltèques . Un livre dont je vous parlerai très prochainement et que vous retrouverez bientôt dans « les ressources ».
Mais aujourd’hui, ce sont trois autres livres que je souhaite partager avec vous :
Plaidoyer pour le bonheur de Matthieu Ricard
Lorsque ce livre m’est tombé entre les mains, c’était en 2010, j’étais enceinte de ma fille, quatrième et dernière de mes enfants. La date du procès n’était pas encore fixée, il aura lieu 1 ans plus tard, mais je venais de terminer la rédaction de mon livre “Le silence et la honte”.
Je venais donc de parcourir le chemin du “silence brisé” qui avait duré deux années. Mais, malgré ce que cette démarche d’écriture et de vérité m’avait apporté de bénéfique, je n’arrivais pas à (re)trouver la joie de vivre.
Un livre qui a changé ma vision du bonheur
Le bonheur était encore pour moi une notion subjective et presque inaccessible pour la “pécheresse” que j’étais. Toujours empreinte des schémas dogmatiques que mes parents m’avaient imposés au travers des préceptes du catholicisme. C’est dans ce contexte qu’un tout premier passage de ce livre m’a profondément touché :
“Le sentiment de culpabilité associé au péché originel dans la civilisation judéo-chrétienne est une attitude ambivalente à l’égard de la souffrance. Si un dieu qui nous aime veut nous éprouver par la souffrance, il faut alors aimer cette souffrance. De telles dispositions ne peuvent qu’évoquer le fou qui s’assène des coups de marteau sur la tête afin d’éprouver un soulagement quand il s’arrête. Attendez ! Encore un peu de souffrance avant le bonheur. Mais qui voudrait troquer des instants de plénitude contre des instants de mal-être ?”
C’était tellement évident ! Ces quelques lignes ont permis à ma vision des choses d’évoluer. Et tout particulièrement, de commencer un chemin de déconstruction de certaines “vérités” qui m’avaient été inculquées dès ma plus tendre enfance. J’ai découvert que mon regard pouvait changer, évoluer, que rien n’est immuable. J’ai compris qu’il était possible de me détacher des schémas de pensée qui m’empêchaient visiblement d’avancer vers la paix intérieure que je recherchais désespérément.
Le bonheur après un trauma : un concept multiple ?
D’ailleurs, dans ce livre, il n’est question que de cela : la paix intérieure, la sagesse, le bonheur authentique… Tout ce dont je m’estimais indigne tant les sentiments à mon égard étaient encore ancrés dans la culpabilité. Ce livre a ouvert mon cœur à d’autres visions que celles qui m’avaient été inculquées par mon éducation et mon vécu traumatique. Des concepts tels que la liberté intérieur, la pratique spirituelle (toute autre que la pratique religieuse), la vacuité de l’Ego ou l’auto-compassion, m’étaient tous étrangers. Et certains m’auraient même été rédhibitoire quelques années auparavant.
Mais aujourd’hui, ils sont encore la source intarissable de ce que je vous partage dans ce blog. J’en (re)travaille certains actuellement, et j’en ai laissé d’autres sur les chemins que j’ai parcourus durant ces 14 années après cette première lecture. Et encore aujourd’hui, une phrase de ce livre me pousse activement sur le chemin du bonheur :
“Si l’optimisme est une vision de l’existence et le bonheur un état que l’on peut cultiver, autant s’atteler à la tâche sans plus gémir et tergiverser !...”
L'Alchimiste de Paulo Coelho
Pour moi, l’écriture est ange et démon : elle peut vous transcender de sa créativité comme vous tétaniser de sa page blanche. Mais, la lecture, elle, vous transporte quoi qu’il arrive. Qu’il s’agisse de nourrir ma réflexion ou de me libérer des pensées incessantes : lire m’a toujours beaucoup apporté.
Avec L’Alchimiste, comme avec ses autres romans, Paulo Coelho, sait vous transporter dans un monde imaginaire tout en vous plongeant dans une réflexion de la vie profondément universelle et spirituelle
Un livre source de ma philosophie de vie
A chacune de mes lectures de L’Alchimiste, (car je le relis au moins 1 fois par an depuis plus de 15 ans), je me laisse embarquer dans le voyage initiatique de ce jeune berger ou chaque épreuve devient une opportunité d’apprentissage. Selon le chemin, ou le niveau du chemin, sur lequel je suis lorsque je le relis, je n’ai pas la même lecture et j’y découvre de nouveaux “messages” ou sources de réflexion. Par exemple, ce passage n’a vraiment raisonné en moi qu’à la deuxième lecture, il y a dix ans environ :
" Il eut soudain le sentiment qu’il pouvait regarder le monde soit comme la malheureuse victime d’un voleur, soit comme un aventurier en quête d’un trésor. "
Voir les obstacles comme des occasions de grandir ? Il est vrai que lorsque tout ton être est encore en totale résonance avec le traumatisme subi, il est difficile de voir le monde autrement qu’à travers le prisme de la souffrance qu’il a engendré. Ainsi, mon regard avait changé depuis ma première lecture, comme le berger de L’Alchimiste j’étais :
“en train d’apprendre diverses choses nouvelles. Des choses dont il avait déjà fait l’expérience et qui pourtant étaient nouvelles parce qu’elles s’étaient trouvées sur son chemin sans qu’il ne s’en aperçoive.”
Cette nouvelle vision d’un même livre est sans doute l’une des sources de ma philosophie de vie :
“Rien n’est immuable, c’est son impermanence qui donne à la vie tout son sens.”
Une idée universelle de la spiritualité
Si je relis si souvent L’Alchimiste c’est tant pour sa facilité de lecture, en termes d’écriture et de littérature, que pour ses messages universels qui s’adaptent à chaque étape, chaque chemin, chaque vie de notre existence. Lors de mes premières lectures, j’étais encore coincée dans le dogme religieux que m’avait imposé mon éducation. Mais, alors que j’étais sur le chemin de déconstruction de ces schémas dogmatiques, L’Alchimiste m’a ouvert les yeux sur une vision plus universelle de la spiritualité :
“J’ai appris que le monde possède une âme et celui qui pourra comprendre cette âme comprendra le langage des choses. [...] A chacun sa manière d’apprendre, sa manière à lui n’est pas la mienne et ma manière n’est pas la sienne. Mais nous sommes l’un et l’autre à la recherche de notre légende personnelle et c’est pourquoi je le respecte.”
L’Achimiste m’a fait découvrir des chemins de pensées que j’emprunte encore aujourd’hui : La “légende personnelle”, l’Âme du monde, la voix du cœur… Des concepts qui me paraissaient abstraits, mais beaux, lors de mes premières lectures. Aujourd’hui, ils portent ma vie spirituelle. Une spiritualité que je pourrais résumer en une dernière citation de l’Alchimiste :
“L’Amour est la force qui transforme l'âme du monde. Quand je suis rentrée en elle pour la première fois, j’ai crû qu’elle était parfaite. Mais ensuite, j’ai vu qu’elle était le reflet de tout ce qui a été créé. Qu’elle avait aussi ses guerres et ses passions. C’est nous qui alimentons l’Ame du monde, et la terre où nous vivons sera meilleure ou sera pire selon que nous serons meilleurs ou pires.”
Le pouvoir du moment présent d'Eckhart Tolle
La première fois que j’ai ouvert ce livre, je l’ai refermé avant la fin du premier chapitre : ce qui était écrit me paraissait totalement insoluble ! Avec le recul, je vois les chemins que j’avais encore à parcourir avant d’accéder à ce précieux pouvoir du moment présent dont je me délecte aujourd’hui !
Car à cette époque, il y a 13 ans environ, la profonde souffrance intérieure qui m’habitait depuis toujours prenait encore trop de place dans chaque instant de ma vie. Alors, comment m’arrêter sur l’instant présent, et donc m’arrêter sur ma souffrance, pouvait-il avoir un quelconque “pouvoir” positif ? Mais au fil des années, ce livre m’a tellement été conseillé que j’ai fini par céder à ces petits signes incessants de la vie : Je l’ai relu et, Eurêka : Je l’ai adoré !!!!
Un livre précieux pour accéder à la méditation
Il faut dire qu’au moment de cette nouvelle tentative de lecture, il y a environ 8 ans, je faisais mes premiers essais de méditation de pleine conscience. Je parle bien “d’essais” car c’était laborieux ! L’objectif initial était de m’aider à mieux vivre avec les douleurs de la fibromyalgie. Mais, arrêter le “petit vélo” qui pédalait dans ma tête 7j/7 et 24h/24 depuis si longtemps me paraissait mission totalement impossible ! J’avais trop de traumatismes passés à ressasser et de peurs du futur à alimenter… Ce livre m’a donné la parade : j’ai calmé mon mental en lui donnant matière à réfléchir :
“De toute évidence, le passé et le futur ne constituent pas des réalités en soi. A l’instar de la lune qui n’émet pas sa propre lumière mais peut seulement refléter celle du soleil, le passé et le futur ne sont que de pâles reflets de la lumière du pouvoir et de la réalité qu’est l’éternel présent. “
Une fois cette notion assimilée par mon mental : mes souffrances passées et mes peurs du futur n’avaient plus aucune existence valable lorsque je me retrouvais assise calmement devant le flot de mes pensées.
Mon "plaidoyer pour le bonheur du moment présent"
Au travers du Pouvoir du moment présent j’ai également approfondi certains “concepts” de Plaidoyer pour le bonheur, dont je vous parlais au début de cet article. La vacuité de la pensée et l’impermanence des émotions… Les notions d’Ego, de conscience, de corps de souffrance et de corps énergétique… Autant de sujets que j’approfondis encore aujourd’hui. Parfois d’une manière totalement différente que celle abordée par Edgard Tolle. Mais, dans ce livre l’auteur affirme ’une chose que je peux aujourd’hui vous confirmer :
“Le corps de souffrance peut vous sembler un dangereux monstre que vous ne pouvez pas supporter de regarder, mais je peux vous assurer que c’est un fantôme minable qui ne fait pas le poids devant le pouvoir de votre présence.”
Alors, j’espère que ce blog vous aidera à découvrir et à renforcer le « pouvoir de votre présence » !
Et, rappelez-vous, comme je le fais dans mes nombreuses lecture :
Prenez ce qui vous parle. Laissez le reste.
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